EL MUNDO (*): Sept mais mois passés depuis la nuit ou Madeleine McCann à mystérieusement disparue de son lit, la police português paraît plus proche que jamais de la solution de l’affaire que tant d’encre, et argent, a fait couler. Apres une visite surprise à Elderby,
siège de la police de Leicestershire (Royaume-Uni), d’où dépendent Kate et Gerry McCann, les autorités portugaises se préparent pour interroger a nouveau le groupe des neuf britanniques qui sont au centre du mystère.
En coopération avec les autorités britanniques, la Police Judiciaire ira voyager vers l’Angleterre, dans les prochaines semaines, avec l’objectif d’interroger Kate et Gerry McCann, mais aussi leurs sept amis, avec qui les parents dinaient la nuit du 3 mai.
La réunion d’Elderby, entre les polices portugaise et britannique, avec la présence de plusieurs spécialistes de la police scientifique, à servi à renforcer la ligne d’investigation que l’équipe de Paulo Rebelo suit depuis le mois de juillet et qui a conduit le couple McCann au statut d'"arguidos", suspects.
La Police Judiciaire portugaise continue à suspecter Kate et Gerry McCann d’avoir dissimulé le cadavre de leur fille, Madeleine, et d’avoir simulé le crime d’enlèvement. Une accusation qui s’étend à deux autres suspects : Robert Murat et Russell O’Brien. Contrairement à ce que beaucoup pensaient jusqu’à aujourd’hui, la Police Judiciaire à en sa possession bien plus d’éléments probatoires que les résultats des testes ADN.
En plus de divers témoignages, dispose, par exemple, du listing d’appels téléphoniques effectués par le couple et ses amis, connaît aussi les destinataires des appels et, dans certains cas, le contenu exacte des conversations effectués par tous les membres du groupe.
L’appel qui le plus à intrigué la police portugaise a eu lieu entre Gerry et O’Brien le 10 juin. Le père de Madeleine avait assuré initialement à la police que l’appel avait été effectué depuis un endroit situé à 4 km de l’Océan Club. Mais, les écoutes téléphoniques et la triangulation des antennes-relais ont permis à la Police Judiciaire, en collaboration avec des techniciens britanniques, prouver que telles affirmations étaient fausses.
Le lieu d’où l’appel fut passé et le contenu de celui-ci sont les indices qui manquaient et la police veut l’exploiter pendant les interrogatoires, qui pourraient conduire à la rapide localisation du corps de Madeleine.
La triangulation des appels a permis à la police de découvrir un cellier abandonné, ou ils ont retrouvé une serviette taché de sang sur laquelle ont été retrouvés des fibres provenant du coffre de la Renault Scénic loué par les McCann.
En plus, plusieurs vidéos, mais aussi des photos, font partie du dossier d’enquête, notamment certaines qui montrent que Murat connaissais déjà certains membres du groupe. A part la coïncidence troublante de que Murat avait été à Exeter, à l’époque le lieu de résidence de Russell O’Brien et Jane Tanner, la Police Judiciaire à reçue de ses collègues britanniques plusieurs éléments que peuvent prouver que Gerry McCann et Robert Murat s’avaient déjà croisé et parlé à plusieurs occasions, avant même que les McCann aillent voyagé vers Praia da Luz.
Une source proche du Ministère Publique à confirmé qu’ils existent suffisamment de preuves, indépendamment des tests ADN, pour arriver à des accusations officiels. Une décision que ne sera prise qu’après les interrogatoires et vers la fin du délai légal, période à la fin duquel l’affaire n’est plus couverte par le secret de justice.
Avec le renforcement de la ligne d’investigation et les soupçons de la Police Judiciaire à l’encontre des McCann, les investigateurs disposent de huit mois pour conclure l’enquête. Après ce délai, le procès sera public, comme l’indique le nouveau code pénal portugais.
La situation de Rober Murat, Kate et Gerry McCann pourrais même s’aggraver rapidement. Robert Murat fut déclaré "arguido", suspect, le 14 Mai, ce que signifie que les huit mois finissent en janvier .Le couple McCann à été mis en examen le 7 septembre, dans leur cas le delai ne finit qu’au mois de Mai.
Duarte Levy
(*) Article publié en espagnol dans le journal « El Mundo », édition du 03/12/2007