Gonçalo Amaral : “Je n'ai pas crainte…”
Gonçalo Amaral est convaincu que l’enquête à la disparition de Madeleine McCann sera réouvert et a rejeté avoir tout sentiment de vengeance contre les McCann. Lors d’une conférence de presse qui a précédé le lancement officiel de son livre “la Vérité du Mensonge”, l’ancien inspecteur de la Police Judiciaire (PJ), responsable initial de l’enquête, a affirmé que “le livre n'est pas une attaque personnelle à qui que ce soit. C'est une description des faits, des témoignages. Ce n'est pas ma conviction personnelle, il s’agit de tout le travail d'une équipe de policiers portugais, de policiers anglais et dûment surveillé par le Ministère public.”
Interrogé par une journaliste anglaise à propos de l’argent que l’inspecteur gagnerait en ce moment avec la tragédie qui est la disparition de l'enfant, Gonçalo Amaral indique avoir reçu une proposition, d'un quotidien anglais, pour la publication anticipée d'extraits du livre, en échange “d’une importante somme d’argent”, proposition qu’il a refusée parce “qu’il y a des choses plus importantes que l'argent — la dignité, par exemple”
À propos de la décision du Ministère public d’archiver la procédure, l’ex-inspecteur de la PJ a souligné que le communiqué du Procureur Général de la République “ne parle pas d’indices”, mais dans de “preuves” et Gonçalo Amaral admet que, “dans un autre tribunal, avec un autre ministère public” peut-être ces indices “pouvaient avoir une autre évaluation”. Sur le contenu du livre, Amaral dit qu'il n'a pas tout raconté, vu que, outre le fait qu’il admet la réouverture de l’enquête, il dit qu’il y a des “diligences qui peuvent encore être réalisées” et qu’aborder ces sujets “serait mettre en cause l’investigation qui convient de conclure ou de la faire avancer.”
À propos des menaces de procédure judiciaire, pour diffamation — hypothèse avancée hier par le porte-parole des McCann, Clarence Mitchel — Gonçalo Amaral a été très clair : “Je n'ai pas crainte, parce que je vis dans un pays où le 25 avril* a permit a nous tous de réacquérir nos droits et notre liberté d'expression.”
Clarence Mitchel, ancien directeur de l’unité de surveillance des médias du gouvernement anglais, a affirmé que les avocats du couple et de leurs amis ils, sont occupés à analyser “chaque mot du livre, ainsi que chaque mot publié par les journaux portugais” et que, dans le cas où il y aurait raison pour que cela, ils "n'hésitent pas à trainer en justice Gonçalo Amaral, les journaux et les sociétés éditrices”. Le porte-parole des McCann promettait que cette action sera rapide, mais au moment où Kate et Gerry choisiront.
L'ex-coordinateur du département d’investigation criminelle (DIC) de Portimão s’est dit conscient “du bon travail” qui a été fait et, sur la constitution des McCann comme arguidos, a rejeté l'idée de qu’il y ait eu précipitation, assurant que s’il avait la possibilité de retourner dans le passé, il aurait fait quelques diligences, en rapport avec le couple e ses amis, “plus tôt”.
Paulo Reis & Duarte Levy
(*) 25 avril 1974, la révolution des oeillets et la fin de décennies de dictature.
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