Kate et Gerry McCann ont confirmé cette après-midi qu’ils vont effectuer le déplacement, mardi prochain, au Parlement européen à Strasbourg ou les auteurs d’une déclaration appelant à la création d'un système européen d'alerte pour enfants disparus vont essayer de convaincre 182 députés à signer le document.
Les McCann n’ont joué aucun rôle dans la rédaction de cette déclaration – une initiative de cinq parlementaires –, mais le couple avait effectué sa présentation à Bruxelles malgré les protestations de plusieurs parlementaires.
Le document n’apporte rien de nouveau aux intentions du Parlement ou la création d’un système d’alerte européen est à l’étude depuis plusieurs années.
La France, qui assume la présidence rotative au mois de juillet, indépendamment de la déclaration présentée à Bruxelles le 10 avril, avait déjà fait connaître son intention de faire approuver un système européen semblable à celui qui existe dans l’hexagone.
"Jusqu'à présent, nous avons 211 signatures et nous avons besoin de la signature de 393 députés européens, une majorité simple dans le Parlement" a dit le porte-parole de Kate et de Gerry McCann, Clarence Mitchell.
Le couple a prévu de rencontrer, en privé, plusieurs députés européens avant de conclure sa journée par l’habituelle conférence de presse.
Introduits au Parlement européen par le conservateur Edward McMillan-Scott, vice-présidente du Parlement, Gerry et Kate McCann, arguidos dans l’enquête à la disparition de leur fille Madeleine, avaient déjà été fortement critiqués à Bruxelles par plusieurs parlementaires, jugeant inopportune la visite du couple.
Récemment, le couple avait trouvé le moyen de ne pas effectuer le voyage au Portugal afin d’y participer à la reconstitution des événements entourant la disparition de leur fille Madeleine, comme les autorités portugaises l’avaient exigé.
Les McCann n’y sont pour rien
La déclaration présentée initialement le 10 avril au Parlement européen à Bruxelles n’a pas été rédigée ou suggérée par le couple McCann mais, grâce à l’appui du gouvernement britannique, les parents de Madeleine ont obtenu le droit de s’y associer malgré leur statut d’arguidos au Portugal.
Edward McMillan-Scott, Roberta Angelilli, Glenys Kinnock, Evelyne Gebhardt, et Diana Wallis sont les cinq députes à l’origine du document qui propose la coopération d'urgence entre les états membres de l’Union européenne pour retrouver les enfants disparus.
Le document invite les États membres à conclure des accords de coopération avec tous les États frontaliers afin de se donner les moyens de lancer l'alerte rapidement sur les territoires concernés.
Malgré l’importance des lignes d’orientation proposée par le document, on est encore loin d’un accord entre tous les états membres.
Hier, la France – pays où le dispositif Alerte Enlèvement a déjà fait ces preuves – a organisé une simulation d’enlèvement en collaboration avec la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. L’exercice a été conclusif et a permis aux quatre organisateurs de tester leurs moyens de réaction, mais également la collaboration avec les médias.
Les polices du Portugal, de l’Espagne, de la Suède, de l’Allemagne et de la Tchéquie ont participé comme observateurs. Le Royaume-Uni, invité, a préféré ne pas y participer.
Duarte Levy & Paulo Reis
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