Les pays du Benelux – Belgique, Pays-Bas et Luxembourg – se sont associés à la France pour effectuer ce jeudi, 12 juin, un test grandeur nature de leurs systèmes d’alerte en cas de disparition de mineur d’âge. L’initiative française, lancé par la Ministre de Justice, Rachida Dati, permettra de vérifier l’efficacité de la cohabitation des systèmes d’alerte existants dans les quatre pays.
L’exercice, pour lequel les autorités politiques, judiciaires et policières ont demandé la collaboration des média, commence par l’enlèvement fictif d’un enfant luxembourgeois à Tourcoing (France) que ses kidnappeurs vont transporter à bord d’une voiture immatriculé aux Pays-Bas, en passant par la Belgique, pays où ils seront repérés.
En Belgique, selon son porte-parole de la Police Fédérale, les policiers seront mobilisés avec l’aide de leur hélicoptère, un moyen de surveillance et repérage habituel dans ce genre de situation.
Pendant l’exercice, les autorités des quatre pays organisateurs vont utiliser et tester des moyens supplémentaires comme l’affichage digital sur les panneaux autoroutiers ou les écrans dans les points de vente de la loterie nationale.
Dans les quatre pays, un avis de disparition sera envoyé à tous les médias afin de vérifier leur niveau de réception et de collaboration : "Nous souhaitons savoir sur qui nous pouvons compter, pour diffuser quel information, dans quel délai et sur quel support", affirme Frédéric Van Leeuw, magistrat fédérale.
Les autorités du Portugal, de l’Espagne, d'Allemagne, de la Suède et de la Tchéquie, vont accompagner l’exercice en tant qu’observateurs.
Dispositif Alerte Enlèvement : l’exemple français
Depuis sa création en 2006, le dispositif français, connu comme Alerte Enlèvement, permet de diffuser très rapidement auprès de la population, sur l'ensemble du territoire national, des informations précises relatives à l'enlèvement afin de provoquer des témoignages susceptibles de favoriser la prompte libération de la victime.
Dans les heures qui suivent le signalement de la disparition, la décision de déclencher le plan "alerte enlèvement" est prise par le procureur de la République en étroite concertation avec les enquêteurs et uniquement après consultation du Ministère de la Justice.
Quatre critères doivent toutefois être réunis pour que le plan soit déclenchée : il doit s'agir d'un enlèvement avéré, et non d'une simple disparition, même inquiétante ; la vie ou l'intégrité physique de la victime doit être en danger ; le procureur de la République est en possession éléments d'informations dont la diffusion peut permettre de localiser l'enfant ou le suspect ; et la victime doit être mineure.
Le message d'alerte, indiquant un numéro de téléphone unique, est diffusé pendant trois heures par différents vecteurs : chaînes de télévision, stations de radio, agence de presse, panneaux à messages variables sur les autoroutes, message sonore dans les gares et les stations de métro, sites internet d'associations de victimes.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire