Gerry et Kate McCann seront à Strasbourg mardi prochain, pour essayer d'obtenir plus d'appui des membres du Parlement européen pour une "déclaration écrite" à propos de la création d'un système d'alerte Ambre européen, couvrant chacun des 27 états de l'Union européenne.
La première référence à cette idée a été faite par le Commissaire européen pour la Justice, Liberté et Sécurité, Franco Frattini, en 2006. Cependant, les McCann, leurs conseillers en communication et Clarence Mitchell n'ont jamais mentionné ce détail. M. Frattini a proposé un système d'alerte européen à établir par chaque pays membre de l’UE, pas une initiative législative du Parlement européen.
Le Commissaire divisionnaire, Richard Bryan, un des plus hauts officiers de la police britannique, responsable des personnes disparues auprès de l’Association des Officiers Chefs de Police (Association of Chief Police Officers), a dit aux médias au mois de mai dernier : "il n'y a aucune raison de prendre modèle sur le système américain de transmission immédiate des informations au grand public lors d'avertissements d'enfants disparus."
Selon l'édition internet du Times, "M. Bryan a félicité les McCann pour leur superbe travail soulevant la question de la façon dont la police traite les disparitions d'enfants, mais que d'habitude la police préfère plutôt utiliser d'autres techniques d’investigation pour rechercher les enfants avant de s’adresser au public allant et probablement d’alertes les kidnappeurs."
Le Royaume-Uni a déjà un système d'alerte national pour les enfants disparus. Richard Bryan a dit au Times : "Il est déjà en place depuis 2003 dans le Sussex et adopté nationalement depuis 2006. Nous avons seulement dû l'employer à trois occasions."
L'idée initiale de M. Frattini a connu quelques développements depuis 2006. En février 2007, la Commission européenne a décidé de demander à tous les États membres de réserver un ensemble spécial de numéros de téléphone nationaux, commençant par "116", notamment pour être employé comme ligne directe, dans les cas de disparition d’enfants. Jusqu'ici, 10 pays de l’Union européenne l'ont déjà adopté — le Royaume-Uni n'est pas l'un d'entre eux.
Le 21 avril, cinq membres du Parlement européen — Edouard McMillan-Scott, Roberta Angelilli, Glenys Kinnock, Evelyne Gebhardt, et Diana Wallis — après avoir rencontré les McCann, ont soumis une déclaration écrite au Parlement européen, à propos de la "coopération urgente dans la recherche d’enfants disparus." La déclaration "fait appel aux États membres pour présenter un système d'alerte d'enfant disparu" et demande la création "d'une organisation commune pour fournir l'aide et la formation" aux forces de police des 27.
Afin d’envoyer "la déclaration écrite" au président de l’Union Européenne pour qu’elle soit publiée, les McCann ont encore besoin des signatures de plus de 182 membres du Parlement européen, pour atteindre le nombre requis, qui est 393.
"La déclaration écrite" est juste une manière de "lancer ou relancer la discussion sur un sujet qui relève du mandat de l'UE", mais elle n'a aucune implication légale pour les pays membres.
Le 12 juin, les forces de police de plusieurs pays européens ont examiné leur niveau de coopération, par la simulation d'un enlèvement d’enfant, afin d'évaluer l’actuel système de coordination, dans les ces genre de cas.
Duarte Levy & Paulo Reis
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