Système d’alerte pour enfants disparus est priorité européenne depuis 2006

2be4f653c357de4acc51027902f7fbb1.jpg(Mise à jour) Selon Gerry McCann, "sa frustration grandit" avec le refus de beaucoup de membres du Parlement européen de signer "une déclaration écrite" proposant la création d'un système d'alerte pour l’Union européenne semblable à l'alerte Amber, qui existe aux États-Unis. Le père de Madeleine McCann a accusé ces parlementaires européens de "manque de compréhension envers ce que nous espérons accomplir."

a55e3fd80180c88bdeaac3d29d358613.jpgLes McCann viennent de faire campagne pour un système d'alerte européen, destiné à traiter des cas d’enfants disparues. Mais depuis 2006, la Commission européenne a approuvé un projet pour établir un numéro de téléphone gratuit, commun à toute l’Union européenne (116 000) et un système d'alerte coordonné, entre les 27 États membres.

En décembre 2006, une réunion extraordinaire des États membres a approuvé l'initiative de la Commission européenne réservant dans tous les États membres des numéros de téléphone commençant par 116 "pour des services sociaux", y compris le numéro 116 000, pour devenir "un numéro d’appel d’urgence pour aider à la recherche des enfants disparus." En février 2007, la Commission a officiellement adopté la décision "réservant le numéro de téléphone 116 000 à tous les États membres comme numéro d’appel pour apporter des informations à propos d’enfants disparus."

Selon la BBC, Viviane Reding, alors Commissaire européenne pour les Télécommunications, s’était dit "enchantée qu'aujourd'hui la plus importante mesure vers un numéro d’appel unique, commun à toute l’Union européenne, pour les enlèvements d’enfants ait été prise."

Jusqu'ici, quatre pays européens ont établi le numéro d’appel 116 000 comme numéro d’urgence pour aider à la recherche des enfants disparus — Belgique, Grèce, Portugal et Danemark – en France le numéro rentre en service cet été et d’autres suivront.

La Fédération européenne pour enfants disparus et sexuellement exploités (Missing Children Europe) a été invitée par la Commission européenne pour l’aider dans ce projet et, suivant une réunion le 17 août 2007, Missing Children Europe a rassemblé un groupe central interdisciplinaire d’ONG et d'organismes judiciaires, qui se sont réunis le 31 août 2007 et ont rédigé quelques recommandations initiales, qui servaient de base aux directives d'une Commission à propos des enfants disparus, discutées lors de la réunion informelle des ministres de la Justice et des Affaires intérieures à Lisbonne le 2 octobre 2007.

Le numéro d’appel européen et le système d’alerte pour enfants disparus sont des priorités dans l’agenda de la présidence française de l’Union européenne, à démarrer en juillet 2008, et de nouvelles et importantes étapes sont prévues, pour 2009, comme "Missing Children Europe" indique à ce sujet dans un rapport à propos de sa coopération avec le projet de l’Union européenne.

12da1c242fb522e9f6b99829ed2167fd.jpgHier, le Vice-président de la Commission européenne, le français Jacques Barrot, appelé à devenir le nouveau titulaire du portefeuille "Justice, Liberté et Sécurité", remplaçant Franco Frattini, a indiqué que "parmi ses priorités" figure la mise en place du système européen d'alerte rapide en cas d'enlèvement d'enfants, le renforcement de la protection des mineurs en cas de divorce et une nouvelle proposition pour lutter contre l'exploitation sexuelle des enfants.

Jacques Barrot a d'ailleurs souligné que sur la question de la protection des enfants il donnait suite à la stratégie adoptée par le Parlement en janvier.

Dans son blogue, le 13 juin, Gerry McCann a fortement critiqué le projet de l’Union européenne, réclamant que le numéro d’appel 116 000 "jusqu’ici, soit uniquement opérationnel dans un des 27 pays européens (Grèce)." En outre, il considère que le système d’alerte que l’Union européenne met en action, depuis 2006, ne signifie pas qu’"une alerte Amber sera émise pour un enfant enlevé, car un tel système n'existe pas." Les McCann, qui sont aujourd’hui à Strasbourg, ont toujours besoin de la signature de 182 parlementaires européens pour "la déclaration écrite", mais le document n’a aucun poids légal dans l’Union européenne.

Duarte Levy & Paulo Reis

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