"Le refus d’accès au contenu des messages écrits reçus par Gerry McCann avant et après la disparition de sa fille Madeleine, ou le refus des Tapas neuf de revenir au Portugal, ne vont pas empêcher les inspecteurs de progresser dans leur enquête," affirme un responsable de la Police Judiciaire après la divulgation hier de la décision du Tribunal de la Relation d’Évora.
Selon la même source, avec leur accès au contenu des messages écrits reçus par Gerry McCann, "les enquêteurs voulaient confondre un personnage encore dans l’ombre mais que la police sait être liée à l’affaire".
Certains inspecteurs parlent même du 10 éme Tapas.
L’existence d’un dixième personnage, connu de Gerry et Kate McCann, est un fait également soutenu au Royaume-Uni où un membre de l’Association of Chief Police Officers (ACPO) à confirmé que "les officiers envoyés au Portugal avaient même suggéré quelques possibilités parmi les britanniques qui habitent en permanence la région d’Algarve".
Hier, un arrêt du Tribunal de la Relation d’Évora est venu soutenir la décision du juge d'instruction criminelle de Portimão, Pedro Frias, qu’avait interdit l’accès des enquêteurs de la Police Judiciaire au contenu des messages écrits (SMS) reçus par Gerry McCann.
Selon le document, le papa de Madeleine McCann a reçu 14 messages écrits le 2 mai, la veille de la disparition de sa fille, au départ d’un numéro de téléphone officiellement non identifié. Le même portable est à l’origine de 4 autres messages que Gerry McCann à reçu après la disparition.
Gerry et Kate McCann ont toujours refusé de divulguer aux enquêteurs le contenu des messages, ce que n’a pas empêché la police d’obtenir ces renseignements.
C’est l’utilisation du contenu de ces informations, notamment dans un procès, qui est mise en cause par la décision du juge d'instruction criminelle.
Selon le même document, le premier arrêt de justice divulgué jusqu’à présent publiquement, les investigations de la Police Judiciaire, suite à la disparition de Madeleine, portent bien sur l’éventualité des crimes d’abandon, mise en danger, enlèvement, homicide et dissimulation de cadavre.
Pour rappel, l’Association of Chief Police Officers (ACPO) et la police du Leicestershire, ont collaboré dans l’enquête des autorités portugaises, comme l’a confirmée Patricia Scotland, Ministre d'Etat et Attorney General pour l'Angleterre et le Pays de Galles.
Si la décision du juge empêche l’utilisation des donnés antérieurs à la disparition de Madeleine, elle n’a pas empêché les enquêteurs d’en prendre connaissance des appels et les inspecteurs savent qui à parlé avec qui.
Les hommes de Gonçalo Amaral, aujourd’hui remplacé par l’inspecteur Paulo Rebelo, ont eu également l’occasion de procéder à des écoutes téléphoniques après la disparition de Madeleine et pendant que le couple et ses amis se trouvaient au Portugal. Une fois le couple et ses amis de retour au Royaume-Uni, la PJ attendait des autorités britanniques la continuation du travail mais il est encore incertain si toutes les informations ont pu leur être communiquées.
Selon l’interprétation donnée par le juge d’instruction criminelle du Tribunal de 1ª instance de Portimão, Pedro Frias, à la législation portugaise, confirmée par le Tribunal de la Relation, les enquêteurs peuvent uniquement utiliser les données obtenus en temps réel. Dans la pratique, il aurait fallu aux enquêteurs avoir obtenu une autorisation avant la disparition de Madeleine.
Pedro Frias n’a pas refusé l’utilisation ou l’accès à toutes les écoutes ou enregistrements effectués dans le cadre de l’enquête, mais il n’accorde aux enquêteurs le droit d’utiliser le contenu des SMS envoyés et reçus par le couple McCann avant le 3 mai 2007.
Le Ministère Public et la Police Judiciaire voulaient également demander aux trois operateurs de téléphonie mobile existent au Portugal – TMN, Vodafone et Optimus – les listings sous support digital (CD ou DVD) de toutes les communications concernant le couple et ses amis pour la période du 28 avril au 9 septembre 2007.
L’urgence de faire passer l’image d’un "Tapas sept" uni et solide
L’annonce par le cabinet du Procureur Générale de la République (PGR) de l’annulation de la reconstitution demandé par la Police Judiciaire, indiquant que cette décision était la conséquence du refus de quatre amis des parents de Madeleine d’effectuer leur voyage de retour à Praia da Luz, à provoqué un énorme tolet obligeant Clarence Mitchell à réagir.
Si l’annulation de la diligence n’était pas une véritable surprise, la confirmation par le PGR de qu’il y aurait que quatre témoins à refuser de collaborer officiellement avec les autorités portugaise soulève une question : pourquoi les autres trois ont’ ils accepté, sans aucune condition, de coopérer avec les autorités portugaises ?
La question devenant gênante, surtout après que l’information soit arrivée dans les médias britanniques, le responsable en communication du couple McCann s’est empressé de dire que finalement "tout le groupe ne voulait pas retourner au Portugal".
Sans jamais s’attaquer à la note du cabinet du Procureur, le spécialiste en manipulation des médias s’est attaché à justifier la décision du couple McCann et de ses quatre amis, voulant à tout prix calmer l’opinion public et faire passer l’image d’un groupe solide et uni contre la police portugaise, oubliant volontairement que l’enquête à la disparition de Madeleine est un travail conjoint avec la police britannique.
(Publié le 28 mai sur duartelevy.livejournal, disponible initialement aux abonnés)
1 commentaires:
6 juin 2008 à 16:11
C'est évident que c'est un crime d'abandon et que les parents auraient dû répondre de leur négligence. Pourquoi sont-ils protégés à ce point par les dirigeants de la Grande-Bretagne? Des parents qui n'auraient rien à se reprocher accepteraient une reconstitution dans les lieux de ce triste évènement, or, ils ont quitté précipitamment le Portugal et n'y ont jamais remis les pieds et en plus ils sont protégés et n'ont jamais fait face à la justice. Que se cache t-il derrière tout ça??
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