L’affaire McCann : succès des interrogatoires compromis

Secret n’a pas été respecté

L’objectif visé par la police portugaise avec l’interrogatoire de plusieurs témoins sur le sol britannique, connus dans l’affaire McCann comme les "tapas 7", serait gravement compromis par la divulgation du contenu des lettres rogatoires et d’une partie de la version anglaise du dossier.

L’information est avancée par une source du Leicestershire Constabulary et confirmée par une copie du document à que SOS Madeleine à pu avoir accès. Selon la même source, le contenu des lettres rogatoires et une partie du dossier aurait été copié et envoyé à un ancien officier de la police, actuellement dans le secteur privé, proche d’un témoin et intéressé dans le déroulement des investigations.

Après quelques mois d’attente, mis à profit par les témoins pour préparer les prochains interrogatoires, la Police Judiciaire est sensé voyager vers le Royaume-Uni pendant le mois d’avril afin de poursuivre son enquête à la disparition de Madeleine McCann.

Plusieurs témoins, et pas des moindres, ont reçu, de la part d’avocats et d’anciens officiers de la police britannique, des consignes et informations de comment faire face aux questions préparés par l’équipe de Paulo Rebelo. C’était le cas en novembre de l’année passé quand, après avoir appris que la Police Judiciaire avait l’intention de les interroger à nouveau, les McCann et ses amis se sont réunis avec plusieurs des conseillers du couple.

Hier, une source de la police britannique affirmait à le presse que "les autorités portugaises avaient demandé que le contenu de leur demande et la forme comme elle serait exécuté soient gardés confidentiels afin de ne pas affecter l’enquête en cours".

Les inspecteurs de la police portugaise voulaient garder confidentiel le contenu de leur dossier afin de tirer profit du facteur surprise dans ses questions mais également de leur choix dans les confrontations entre témoins. Les copies à que nous avons eu accès révèlent notamment que la police à fait appel au témoignage d’autres vacanciers britanniques qui ont pu leur apporter la preuve des contradictions, voire les mensonges, des premières déclarations du groupe "tapas 7".

Ce n’est pas la première fois que le bon déroulement de l’enquête est affecté par l’ingérence de personnes bien placés auprès des autorités britanniques, notamment dans la police, agissant à titre individuel ou à la demande de personnes proches des conseillers qui entourent le couple McCann et ses amis.

En janvier, c’est le responsable en communication & marketing du couple McCann qui avait, en personne, reconnu avoir reçu un “briefing” privé de la part d’officiers de la police britannique à propos de l’enquête : “J'ai eu des briefings en privé de la police qui m'ont assuré complètement que les autorités, dans ce pays (Royaume-Uni), traitent ceci comme un cas de l'enlèvement par un inconnu”, avait dit publiquement Clarence Mitchell.

McCann ne veulent plus être arguidos pour mieux signaler l’anniversaire de la disparition

À l'approche du premier anniversaire de la disparition de Madeleine, la famille McCann étudie la meilleure forme de signaler la date, espérant ne plus être suspects (arguidos) dans l’enquête des autorités portugaises : "ils ne vont pas donner d'entrevues parce qu'ils ne veulent pas casser le secret de justice", affirmait leur responsable en communication & marketing, Clarence Mitchell, admettant que les familiers puissent le faire à leur place.

Malgré les affirmations de leur porte-parole, Kate et Gerry McCann donnent une entrevue exclusive à la chaine de télévision britannique ITV, inclus dans un documentaire prévu pour le 30 avril, destinée à signaler le premier anniversaire de la disparition de leur fille Madeleine.

Selon l’ancien directeur de l’Unité de Surveillance des Média du gouvernement britannique, Kate et Gerry McCann ne veulent plus être considérés comme suspects après la conclusion des interrogatoires de la Police Judiciaire, afin de décider quel serait la meilleure manière de signaler ce triste anniversaire.

Les avocats du couple au Portugal ont déjà commencé à travailler dans ce sens : des contacts privés ont été établies au plus haut niveau auprès du Ministère Public et récemment, en déclarations à la presse, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des Avocats est venu accentuer la pression sur les autorités portugaises.

Depuis leur retour du Portugal en septembre 2007, après qu’ils avaient été constitués comme arguidos, les McCann n’ont pas cessé de clamer qu’ils sont disposés à collaborer avec la police même "s’ils n’ont pas demandés à être réentendus", comme le confirme Clarence Mitchell: "Si leur statut d’arguido est levé avant cette date (l’anniversaire), alors ils peuvent se décider à parler".

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