Une source interne de l’Home Office britannique à confirmé hier soir que les lettres rogatoires des autorités portugaises, demandant l’interrogatoire de plusieurs britanniques, notamment les amis du couple McCann, sont bien arrivés mais que le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Jacqui Smith, avait décidé de ne pas leur accorder une réponse immédiate.
La nouvelle n’a pas cueilli de surprise la Police Judiciaire (PJ), vu le comportement préalable des diplomates britanniques au Portugal, mais commence à susciter une certaine inquiétude par rapport à l’aboutissement de l’enquête.
La PJ et les responsables du Ministère Public ont suivi toutes les procédures légales dans l'envoi des lettres rogatoires, passant par le Procureur General de la République (PGR), avec l’aide d’Eurojust et en concertation préalable avec la police de Leicester, notamment dans l’élaboration des dizaines de questions destinés à l’interrogatoire des témoins.
Depuis la disparition de Madeleine McCann, le 3 mai 2007, ce n’est pas la première fois que les autorités de Londres sont accusées d’interférence dans l’enquête, mais la même source considère que le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Jacqui Smith, "sera bien obligé d’accepter ou alors de s’expliquer publiquement" à propos d’une affaire qui suscite déjà beaucoup interrogations au Royaume-Uni.
Documents confidentiels, concernant le travail des diplomates de sa majesté au Portugal, avec des instructions bien précises sur l’attitude à prendre avec les autorités locales et avec la famille McCann, sont devenus publiques soulevant le doute à propos l’intérêt du gouvernement de Gordon Brown dans la question.
Secret de justice jusqu'en septembre
Aujourd’hui, le Correio da Manhã, le plus grand quotidien portugais, fait également allusion au retard britannique rajoutant que la police aurait demandé la saisie de plusieurs objets appartenant aux McCann. Le même journal avance encore que l’enquête à la disparition de Madeleine McCann restera en secret de justice jusqu’au 15 septembre 2008, d’après une décision du juge Pedro Frias, en charge du dossier. La décision aurait été prise car le juge à considérée que les délais ne doivent compter qu’après l’adoption du nouveau Code de Procès Pénal. Il n’y a pas de recours possible contre cette décision du magistrat.
1 commentaires:
17 janvier 2008 à 19:23
Comprenez-vous, vous, pourquoi les pouvoirs publics britanniques, (jusqu'au premier ministre Gordon Brown qui s'en mêle), font de l'interférence dans le processus d'enquête du Portugal? Moi, je ne le comprends pas...
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